1. UNE DÉCOMPOSITION LENTE
Avant de pouvoir être utilisé dans le jardin, un compost doit être mûr. Cela signifie que les matières qui le composent (épluchures, trognons…) ne sont plus reconnaissables. Il a pris l’apparence d’un beau terreau fin, brun foncé, à l’odeur de sous-bois. Un compost issu de déchets de cuisine s’obtient approximativement en six à douze mois, selon sa composition, les conditions climatiques, les soins qu’on lui apporte et son volume.
2. JAMAIS PARFAIT
À moins d’avoir deux composteurs distincts que l’on remplit à tour de rôle sur des périodes de six mois, les composts de cuisine sont généralement alimentés en continu, et ils ne sont donc jamais mûrs dans leur globalité. Si la partie inférieure du tas ou du composteur est potentiellement prête à servir, celle en surface est constituée de restes alimentaires quasiment intacts. Entre le haut et le bas du tas, la zone de transition oscille entre les deux états sur une épaisseur assez importante.
3. UNE PRÉPARATION NÉCESSAIRE
Pour récolter du compost prêt à être utilisé, un travail de préparation est donc indispensable. Il faut d’abord mettre de côté toute la partie supérieure du tas où les matières organiques sont encore entières. Dans un second temps, il convient de tamiser la couche intermédiaire, où le compost qui commence à prendre un aspect de terreau est mélangé à des matières improprement décomposées. Ce qui tombe sous le tamis (maillé entre 5 et 10 mm) est mûr, ce qui reste dessus rejoint ce qui a déjà été mis de côté. Enfin, la partie inférieure, très décomposée, peut éventuellement être utilisée telle quelle, mais un passage au tamis ne lui fera pas de mal. Tout le compost mûr peut être utilisé sous la forme d’un épandage au sol puis d’un binage d’incorporation. Les dosages sont environ de 25 litres par mètre carré (2,5 cm d’épaisseur sur le sol), une fois au début de printemps et une fois au milieu de l’automne. Les matières qui avaient été mises de côté sont remises à décomposer sous la forme d’un nouveau tas. Et c’est reparti…
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