Comme dans une salle de cinéma, le noir nous cueille d’abord. Une voix aussi, celle de Jean-Claude Gallotta. Ce chorégraphe phare de la scène contemporaine française a lié des amitiés avec des cinéastes à qui il rend hommage après 50 ans de carrière. Jean-Luc Godard, Tonie Marshall, Robert Guédiguian, Federico Fellini, Leos Carax — rien que ça ! — peuplent ce panthéon personnel du 7e art. Depuis des lettres intimes qu’il leur adresse, Gallotta déploie douze mouvements chorégraphiques en des variations qui jouent avec le texte : ici la lumière vient éclairer un duo passionné, là une pièce de groupe éclate de présences aux élans fluides et précis. Un ballet fugace et aérien, charnel et burlesque, dans les plis de la mémoire des grands écrans.